Les oiseaux de nos campagnes

Les oiseaux jouent un rôle essentiel dans l’équilibre de la biodiversité.

Pollinisateurs, disperseurs de graines, régulateurs d’insectes ou de petits rongeurs, ils participent activement au bon fonctionnement des écosystèmes. En contrôlant certaines populations, ils limitent naturellement les déséquilibres.

Leur présence est aussi un indicateur précieux de la santé des milieux naturels.

Protéger les oiseaux, c’est donc préserver toute une chaîne d’interactions vitales pour l’environnement et pour l’homme.

Torcol fourmilier : la voix silencieuse d’une biodiversité en déclin

Le Torcol fourmilier (Jynx torquilla) est un oiseau discret de la famille des pics, reconnaissable à son plumage cryptique et à son alimentation spécialisée, principalement composée de fourmis. Bien que classé en “préoccupation mineure” par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) , ses populations connaissent un déclin notable en Europe occidentale, notamment en France et dans le Steinhart.

Depuis les années 1970, les effectifs nicheurs en France ont probablement diminué de 20 à 50 % . Cette régression est attribuée à plusieurs facteurs :

  • Perte d'habitat : la disparition des haies, des vergers traditionnels et des arbres creux réduit les sites de nidification disponibles.

  • Intensification agricole : l'utilisation accrue d'engrais et de pesticides diminue la disponibilité des fourmis, sa principale source de nourriture.

  • Changements climatiques : l'augmentation des précipitations pendant la saison de reproduction affecte la survie des jeunes.​

Le déclin du Torcol fourmilier est un indicateur préoccupant de la dégradation des écosystèmes ruraux. Sa disparition souligne la nécessité de préserver des habitats diversifiés et riches en biodiversité.​

Des initiatives, telles que l'installation de nichoirs adaptés et la conservation des habitats semi-ouverts, sont essentielles pour soutenir les populations restantes.

La situation du Torcol fourmilier illustre l'importance de maintenir des paysages agricoles diversifiés et respectueux de la biodiversité pour assurer la survie de nombreuses espèces.

Accenteur mouchet

L’accenteur mouchet est un petit oiseau discret qu’on confond facilement avec un moineau à cause de son plumage brun rayé de noir sur le dos.

Cependant, sa poitrine et sa tête sont gris-ardoise, et il a un bec fin, adapté à un régime insectivore. On le rencontre souvent dans les haies, les jardins ou les sous-bois, où il se déplace furtivement au sol. Son chant est doux et mélodieux, souvent entendu dès la fin de l’hiver.

Il est plutôt solitaire et discret, et se nourrit de petits insectes, de larves et de graines.

Bergeronnette des ruisseaux

Avec sa silhouette élancée, son ventre jaune vif et sa longue queue noire et blanche toujours en mouvement, la bergeronnette des ruisseaux est facile à reconnaître.

Elle fréquente les bords de rivières, les torrents ou les ruisseaux clairs, souvent dans des zones montagneuses ou vallonnées. Elle est très active, courant sur les pierres ou voletant près de l’eau à la recherche d’insectes aquatiques.

Son vol est rapide et ondulant, et son cri est perçant, souvent lancé en vol.

C’est un oiseau fidèle à son territoire et assez peu farouche.

Bergeronnette grise

Plus répandue et plus urbaine que sa cousine des ruisseaux, la bergeronnette grise a un plumage gris clair sur le dos, un ventre blanc et une tête noire et blanche.

Elle est aussi reconnaissable à sa longue queue, qu’elle balance en permanence. Elle est souvent visible dans les villes, les parkings, les toits ou les bords de routes, où elle chasse moucherons et petits insectes.

Très mobile et sociable, elle peut former de grands dortoirs en automne et en hiver.

Son chant est rapide et aigu, et son vol ondule élégamment.

Bernache du canada

Grande et facilement reconnaissable, la bernache du Canada est une oie au plumage brun sur le corps, avec un long cou noir et une tête noire marquée d’une large tache blanche sur la joue.

Elle est souvent observée en groupes, sur les plans d’eau, les rivières, les étangs urbains ou même dans les parcs. Son vol en "V" et ses cris puissants, sortes de trompettes nasales, annoncent souvent son passage.

Herbivore, elle se nourrit surtout d’herbe, de jeunes pousses et de céréales, ce qui peut en faire une visiteuse controversée dans les zones agricoles.

Très territoriale en période de nidification, elle défend farouchement son nid, souvent placé près de l’eau. En dehors de cette période, elle est sociable et forme de grands groupes migrateurs.

Blongios nain

Plus petit héron d’Europe, le blongios nain est un oiseau discret, au plumage beige clair avec un dos noir brillant. Le mâle arbore des teintes contrastées (photo 1), tandis que la femelle (photo 2) et le jeune sont plus brunâtres et striés.

Il fréquente les roselières, les marais et les bords d’étangs, où il se faufile parmi les roseaux. Très furtif, on l’aperçoit rarement en plein vol, préférant marcher lentement sur la végétation, à l’abri des regards.

Il se nourrit de petits poissons, d’insectes aquatiques, de grenouilles et parfois de petits crustacés. Lorsqu’il est dérangé, il adopte une posture étonnante : le cou tendu vers le ciel, mimant un roseau pour se camoufler.

Son cri est discret, un "houm" grave et répété, audible surtout à l’aube ou au crépuscule. Espèce rare et sensible à la dégradation des zones humides, il reste difficile à observer, mais un vrai trésor pour les observateurs patients.

Bouvreuil

Le bouvreuil pivoine est un oiseau trapu, calme et peu farouche.

Le mâle est remarquable avec sa poitrine rouge vif, sa calotte noire et son dos gris bleuté. La femelle, plus terne, présente des tons brun-rosé. On le trouve dans les forêts de feuillus, les haies champêtres ou les grands jardins, surtout en hiver, lorsqu’il vient aux mangeoires.

Il se nourrit principalement de graines, de baies, et de bourgeons, ce qui peut le rendre indésirable dans les vergers.

Son chant est doux, mélancolique, souvent émis en duo par les deux membres du couple.

Bruant des roseaux

Ce passereau vit principalement dans les roselières, les marais et les zones humides riches en végétation.

Le mâle est facilement reconnaissable en période de reproduction par sa tête noire contrastant avec une large collerette blanche et un dos brun rayé. La femelle est plus terne et plus difficile à identifier. Le bruant des roseaux construit son nid dans les tiges de roseaux ou d’herbes hautes, à faible hauteur.

Son alimentation varie selon les saisons : insectes au printemps-été, graines en automne-hiver.

Son chant est simple et souvent émis depuis un perchoir exposé.

Canard colvert

Le canard colvert est l’espèce de canard la plus courante en Europe.

Le mâle est facilement identifiable à sa tête vert métallique, son bec jaune et son collier blanc. La femelle, plus discrète, a un plumage brun moucheté, idéal pour le camouflage pendant la nidification.

Ces canards vivent sur les plans d’eau douce comme les étangs, les lacs, les rivières ou les zones humides, et ils s’y nourrissent en “barbottant”, la tête sous l’eau et la queue en l’air, à la recherche de plantes aquatiques, de petits invertébrés ou de graines. Ils sont grégaires et peuvent former de grands groupes en hiver.

Le célèbre “coin-coin” du mâle est en fait surtout émis par la femelle.

Canard chipeau

Le canard chipeau est un canard discret que l’on retrouve sur les étangs, les lacs et les marais en Europe.

Le mâle se distingue par son plumage gris finement strié, son bec noir et un miroir blanc bien visible en vol. La femelle, brun clair mouchetée, ressemble à celle du colvert mais avec un miroir blanc au lieu de bleu.

Ce canard se nourrit surtout de plantes aquatiques et de graines, qu’il prélève en surface ou en barbotant.

Moins bruyant que d’autres canards, le chipeau est souvent observé en petits groupes, parfois mêlé à d’autres espèces.

Chardonneret

Le chardonneret élégant est un petit oiseau coloré très apprécié pour son chant mélodieux et son plumage vif.

Il se reconnaît facilement à sa face rouge vif, sa tête noire et blanche, son dos brun et ses ailes noires barrées de jaune.

On le trouve dans les jardins, les haies, les vergers et les friches, où il se nourrit surtout de graines, notamment celles de chardon, d’où son nom.

Grégaire hors période de nidification, il forme souvent de petits groupes. Son chant fluide et varié en fait un oiseau très apprécié des observateurs.

Chevalier guignette

Le chevalier guignette est un petit échassier que l’on rencontre le long des rivières, des étangs et des gravières.

Il est reconnaissable à son plumage brun-gris dessus, blanc dessous, à son œil souligné d’un trait clair et à sa démarche nerveuse en bord d’eau. Il balance souvent l’arrière de son corps en marchant, ce qui le rend facile à identifier.

Son vol est rapide et bas, avec des battements d’ailes rigides et des ailes pointues montrant une bande blanche.

Il se nourrit d’insectes, de petits crustacés et de vers qu’il capture sur les berges. C’est un migrateur, présent en France surtout au printemps et en été.

Choucas des tours

Le choucas des tours est un petit corvidé au plumage noir avec une nuque gris clair et des yeux bleu pâle très expressifs.

Il fréquente les milieux urbains, les falaises, les clochers et les vieux bâtiments, où il niche souvent en colonies.

Très sociable, il vit en groupes toute l’année et communique par de nombreux cris courts et perçants.

Omnivore, il se nourrit de graines, d’insectes, de petits animaux et de restes trouvés en ville.

Intelligent et curieux, le choucas est capable d’adaptations étonnantes pour vivre aux côtés de l’homme.

Cigogne blanche

La cigogne blanche est un grand oiseau emblématique, facilement reconnaissable à son plumage blanc, ses rémiges noires, son long bec rouge et ses longues pattes.

Elle niche souvent sur les toits, les cheminées ou des plateformes installées par l’homme, généralement en zones humides ou agricoles.

Migratrice, elle passe l’hiver en Afrique puis revient au printemps pour se reproduire.

Elle se nourrit principalement de petits animaux : insectes, grenouilles, rongeurs ou poissons, qu’elle capture en marchant lentement dans les prairies ou les marais.

Silencieuse, elle communique en claquant du bec, surtout lors des retrouvailles au nid.

Cigogne noire

La cigogne noire est plus discrète et farouche que sa cousine blanche, et beaucoup moins connue du grand public.

Elle se reconnaît à son plumage noir aux reflets verts et pourpres, contrastant avec le ventre blanc, ainsi qu’à son bec et ses pattes rouges.

Elle vit loin des habitations, préférant les forêts calmes proches des rivières ou zones humides, où elle niche dans les arbres.

Migratrice, elle hiverne en Afrique et revient au printemps dans les régions boisées d’Europe pour se reproduire.

Elle se nourrit de poissons, d’amphibiens et d’insectes qu’elle chasse discrètement dans l’eau peu profonde.

Aujourd’hui le massif du Steinhart abrite des cigognes noires qui s’y reproduisent depuis +6.ans.

Coucou gris

Le coucou gris est un oiseau discret mais bien connu pour son chant typique, le célèbre "coucou" du mâle au printemps.

Le mâle (photo 2), gris-bleuté, une longue queue barrée, une poitrine rayée, et une silhouette élancée rappelant celle d’un rapace, pousse le célèbre "coucou". La femelle (photo 1), plus discrète, peut lui ressembler ou arborer un plumage brun-roux rayé, moins courant. Contrairement au mâle, elle ne chante pas.

Le coucou est célèbre pour son comportement de parasite nicheur : la femelle pond ses œufs dans le nid d'autres oiseaux, comme la rousserolle ou le rougequeue, qui élèvent alors son petit à leur insu.

Il se nourrit principalement d’insectes, notamment de chenilles, même celles urticantes que d'autres évitent.

Migrateur, il revient d’Afrique chaque printemps pour se reproduire en Europe.

Cygne tuberculé

Le cygne tuberculé est le plus grand oiseau d’eau d’Europe, facilement reconnaissable à son plumage blanc éclatant et à son long cou élégant.

Il porte un bec orange orné d’une bosse noire à la base, caractéristique de l’espèce.

Le cygne vit sur les lacs, étangs et rivières calmes, où il se nourrit de plantes aquatiques qu’il prélève en plongeant la tête sous l’eau.

Monogame, il forme des couples fidèles souvent pour la vie et construit un grand nid près de l’eau.

Calme et majestueux, il est un symbole de beauté et de grâce dans la nature.

Epervier d'Europe

L’épervier d’Europe est un rapace de taille moyenne, agile et rapide, spécialisé dans la chasse des petits oiseaux en milieu boisé.

Il a un plumage gris-bleu chez le mâle, plus brun chez la femelle, avec une poitrine rayée et des yeux jaunes ou rouges selon l’âge.

Son vol est rapide et ondulé, lui permettant de se faufiler entre les arbres pour surprendre ses proies.

Il se nourrit principalement de petits passereaux qu’il capture grâce à son agilité et sa rapidité.

Discret et très efficace, l’épervier joue un rôle important dans l’équilibre des populations d’oiseaux.

Etourneau sansonnet

Souvent confondu avec un merle, l’étourneau sansonnet se distingue par son plumage sombre à reflets métalliques verts et violets, parsemé de petites taches blanches, surtout en hiver. Son bec est jaune en période de reproduction, sombre le reste du temps.

Très sociable, il vit en grands groupes bruyants, formant d’impressionnantes nuées ondulantes dans le ciel, appelées murmurations. Il fréquente aussi bien les campagnes que les villes, les toits, les arbres et les pelouses, où il cherche sa nourriture : insectes, fruits, graines ou restes.

Excellent imitateur, il reproduit les cris d’autres oiseaux, et même des sons artificiels. Son chant est varié, saccadé, souvent surprenant.

Bien qu’il soit magnifique de loin, il est parfois mal vu à cause des dégâts qu’il peut causer en agriculture ou des nuisances sonores en ville.

Faisan de Colchide

Coloré et imposant, le Faisan de Colchide est un oiseau emblématique des campagnes et lisières boisées.

Le mâle est particulièrement spectaculaire, avec son plumage cuivré irisé, sa longue queue rayée et son masque rouge vif autour des yeux. La femelle, plus discrète, arbore un plumage brun tacheté, parfaitement adapté au camouflage.

Introduit en Europe pour la chasse, le faisan s’est largement installé dans les milieux agricoles, les haies, bosquets et prairies. Il se déplace à pied la plupart du temps, mais peut s’envoler brusquement dans un battement d’ailes bruyant s’il est dérangé.

Omnivore, il se nourrit de graines, baies, insectes, vers et petits invertébrés, qu’il picore au sol. Au printemps, le mâle pousse des cris rauques et parade pour attirer les femelles, battant des ailes bruyamment pour marquer son territoire.

Bien qu’assez commun, le faisan reste dépendant de la structure bocagère et de la tranquillité des zones rurales pour se reproduire et se nourrir.

Faucon crécerelle

Le faucon crécerelle est un petit rapace commun en Europe, facilement reconnaissable à son plumage roux tacheté et sa queue à bord noir.

Il se distingue par son vol stationnaire caractéristique, appelé le “vol en chasse”, où il reste immobile en l’air avant de plonger sur sa proie.

Le crécerelle se nourrit principalement de petits mammifères, d’insectes et parfois d’oiseaux.

On le trouve dans les zones ouvertes, champs, villages et même en ville, où il niche souvent dans des bâtiments ou des nichoirs.

Agile et efficace, il joue un rôle important dans le contrôle des populations de petits animaux.

Le saviez-vous ? Son cousin, le faucon pèlerin, est célèbre pour être l’oiseau le plus rapide du monde en piqué, atteignant 390km/h.

Fauvette à tête noire

La fauvette à tête noire est un petit passereau commun en Europe, facilement reconnaissable au mâle avec sa tête noire contrastant avec son corps beige. La femelle, plus discrète, présente une tête grise.

Elle vit principalement dans les haies, jardins et bosquets, où elle construit un nid bien caché.

Son chant est varié et mélodieux, souvent entendu au printemps.

La fauvette se nourrit d’insectes, mais aussi de baies en automne.

Fuligule morillon

Le fuligule morillon est un canard plongeur présent sur les lacs, étangs et rivières, surtout en hiver lorsqu’il forme de grands groupes.

Le mâle est reconnaissable à son plumage noir brillant, son œil jaune vif et sa huppe sur la tête. La femelle, plus terne, est brun foncé avec un cercle clair autour de l’œil.

Il plonge régulièrement pour se nourrir de plantes aquatiques, de mollusques et de petits invertébrés.

Discret mais sociable, il cohabite souvent avec d’autres espèces de canards.

Le saviez-vous ? Malgré son apparence tranquille, le fuligule est un excellent nageur et peut rester plusieurs secondes sous l’eau pour chercher sa nourriture.

Geai des chênes

Le geai des chênes est un oiseau coloré de la famille des corvidés, facilement reconnaissable à son plumage beige rosé, ses ailes bleues striées de noir et sa calotte noire.

Il vit principalement dans les forêts de chênes et autres bois feuillus, où il joue un rôle important dans la dissémination des glands, contribuant à la régénération des forêts.

Omnivore, il se nourrit de graines, insectes, fruits et parfois d’œufs ou petits animaux.

Intelligent et discret, le geai est aussi connu pour ses cris variés et son comportement parfois farouche.

Grande Aigrette

Élancée et majestueuse, la grande aigrette est un grand héron tout blanc, facilement reconnaissable à son long cou en S, son bec jaune et ses longues pattes noires. En période nuptiale, elle se pare de fines plumes ornementales sur le dos, qu’elle hérisse lors des parades.

Elle fréquente les zones humides : marais, bords de rivières, étangs ou prairies inondables. Solitaire ou en petits groupes, elle avance lentement dans l’eau peu profonde, à l'affût de poissons, grenouilles ou petits invertébrés.

Au décollage, son vol est ample, puissant, avec le cou replié en S, à la manière des hérons. Muette la plupart du temps, elle pousse parfois un cri rauque lorsqu’elle est dérangée.

Autrefois rare en Europe, la grande aigrette est aujourd’hui en expansion, grâce à la protection des zones humides.

Grèbe huppé

Le Grèbe huppé est un élégant oiseau aquatique, reconnaissable à sa silhouette élancée, son long cou fin et surtout à sa double huppe de plumes noires sur la tête, bien visible en période nuptiale. Son plumage est brun dessus, blanc dessous, et son allure raffinée en fait l’un des plus beaux oiseaux des zones humides.

Il fréquente les lacs, étangs, rivières calmes et gravières. Excellent plongeur, il chasse sous l’eau de petits poissons, larves et crustacés, grâce à son bec effilé et ses pattes placées très en arrière du corps.

Le Grèbe huppé est aussi célèbre pour sa parade nuptiale spectaculaire : un véritable ballet aquatique où les partenaires se font face, secouent la tête et se présentent des plantes aquatiques.

Le nid est souvent construit parmi la végétation flottante. Les poussins, rayés de noir et blanc, peuvent monter sur le dos de leurs parents dès la naissance, pour se reposer ou se réchauffer.

Présent toute l’année sur de nombreux plans d’eau en France, le Grèbe huppé est un symbole du bon état des milieux aquatiques.

Gros bec casse noyaux

Puissant, le Gros-bec casse-noyaux est un passereau discret mais impressionnant, reconnaissable à son énorme bec conique, capable de briser les noyaux les plus durs. Son plumage élégant mêle des tons chauds de brun, beige rosé et noir, avec une calotte sombre bien marquée.

On le rencontre dans les forêts feuillues, les parcs et les grands jardins arborés. Solitaire ou en petits groupes, il passe souvent inaperçu malgré sa taille, se tenant haut dans les arbres et se déplaçant silencieusement.

Timide et méfiant, le Gros-bec se laisse rarement approcher.

Son régime alimentaire est centré sur les graines et noyaux : cerises, merises, hêtres, érables… Grâce à son bec très puissant, il peut fendre des coques que peu d’oiseaux peuvent ouvrir. Il complète son menu de bourgeons, baies et parfois d’insectes au printemps.

C’est un oiseau exigeant sur la qualité de son habitat, et sa présence témoigne de la richesse d’un boisement ancien et diversifié.

Martin pêcheur

Petit et vif, le Martin-pêcheur d’Europe attire tous les regards avec son plumage éclatant : dos bleu électrique, poitrine orangée, et longues pattes rouges. Son vol rapide, tendu et rasant au-dessus de l’eau est souvent ponctué d’un cri aigu, perçant le silence des berges.

On le trouve le long des rivières calmes, des canaux et des étangs bordés de berges naturelles. Perché sur une branche basse, il guette immobile le passage d’un poisson, puis plonge d’un trait pour l’attraper grâce à son bec droit et puissant.

Il creuse son nid dans les berges meubles, creusant un tunnel horizontal dans la terre pour y déposer ses œufs. Les deux parents se relaient pour nourrir les poussins avec de petits poissons ou des insectes aquatiques.

Discret et farouche, le Martin-pêcheur est pourtant un indicateur précieux de la bonne santé des milieux aquatiques. Là où il vit, l’eau est propre, la biodiversité présente et l’équilibre écologique respecté.

Merle

Familiarisé à nos jardins comme à nos forêts, le Merle noir est l’un des oiseaux les plus connus et appréciés.

Le mâle (photo 1), tout noir avec un bec jaune vif et un cercle oculaire doré, contraste avec la femelle (photo 2), brune et discrète, parfois légèrement tachetée sur le poitrail.

Très territorial au printemps, le merle chante dès l’aube depuis un perchoir élevé. Son chant mélodieux, fluide et richement modulé, fait partie des sons emblématiques du printemps.

Il se nourrit au sol, fouillant les feuilles mortes à la recherche de vers de terre, insectes, baies et fruits. Agile, il court par petits bonds et s’immobilise fréquemment pour écouter ses proies.

Le merle construit un nid en coupe, fait de boue et de brindilles, souvent bien dissimulé dans un buisson ou une haie. Plusieurs couvées peuvent se succéder entre mars et juillet.

Présent toute l’année, il s’adapte aussi bien aux zones naturelles qu’urbaines, où il continue à jouer un rôle précieux dans la régulation des insectes.

Oie cendrée

L’Oie cendrée est la plus grande et la plus répandue des oies sauvages d’Europe. Avec son plumage gris brun, son bec rose-orangé et ses grandes ailes puissantes, elle est facilement reconnaissable, en vol comme au sol.

On l’observe dans les zones humides ouvertes : marais, lacs, prairies inondables ou rizières. Sociable, elle vit en groupes familiaux et migre souvent en formation en V, accompagnée de cris sonores et rythmés.

Herbivore, elle se nourrit de jeunes pousses, graminées, céréales et plantes aquatiques. Elle broute dans les prairies et pâture dans les champs, parfois en compagnie d'autres espèces d’oies.

En période de nidification, elle choisit un site isolé dans les roselières ou les îlots pour y installer un nid tapissé d’herbes et de duvet. Les parents veillent de près sur leurs jeunes, qui peuvent nager et marcher peu après l’éclosion.

L’Oie cendrée est l’ancêtre de la plupart des races d’oies domestiques. Sa présence est un signe fort d’un écosystème riche et bien préservé.

Pic épeiche

Avec son plumage noir et blanc rehaussé de rouge, le Pic épeiche est le plus commun des pics européens.

Le mâle porte une petite tache rouge sur la nuque, tandis que les jeunes ont la calotte rouge vif. En vol, ses battements d’ailes alternent avec des phases planées typiques.

On l’entend souvent avant de le voir : coups de bec réguliers sur les troncs, ou cris secs et roulés. Il fréquente les forêts, parcs et jardins boisés, où il grimpe le long des troncs à la recherche d’insectes, larves, graines ou fruits secs, qu’il extrait avec sa langue collante.

Au printemps, il creuse une loge dans un tronc pour y nicher. La cavité, soigneusement creusée dans le bois mort ou tendre, sert aussi de refuge pour l’hiver.

Excellent indicateur de la qualité des milieux forestiers, le Pic épeiche participe à la dynamique de la biodiversité : ses anciennes loges peuvent abriter d'autres espèces, comme des chauves-souris ou des passereaux cavernicoles.

Pie bavarde

Noire et blanche avec des reflets bleu-vert métalliques sur les ailes et la queue, la Pie bavarde est l’un des oiseaux les plus reconnaissables de nos campagnes, villes et jardins. Avec sa longue queue en panache et sa démarche sautillante, elle ne passe jamais inaperçue.

Très intelligente et curieuse, la pie vit souvent en couple ou en petits groupes. Elle est omnivore : insectes, œufs, fruits, graines, petits animaux et restes alimentaires composent son menu. Elle n’hésite pas à fouiller les pelouses ou les déchets pour se nourrir.

Elle construit un grand nid de branches en hauteur, souvent renforcé par un toit végétal. Ce nid solide, parfois réutilisé d’année en année, est placé dans un arbre ou un buisson dense.

Connue pour ses cris rauques et son comportement parfois "voleur", la Pie est aussi capable de reconnaissance dans un miroir, signe d’une intelligence rare chez les oiseaux.

Souvent mal aimée, elle joue pourtant un rôle important dans l’écosystème, en régulant certaines populations d’insectes et de petits animaux.

Pinson des arbres

Vif et coloré, le Pinson des arbres est l’un des passereaux les plus communs d’Europe.

Le mâle se distingue par ses couleurs chaudes : poitrine rouge brique, calotte bleu-gris et ailes marquées de deux barres blanches. La femelle, plus discrète, adopte des teintes brunâtres.

On le rencontre dans les forêts, les haies, les jardins et les parcs. Il se nourrit surtout de graines, de bourgeons et d’insectes, qu’il picore au sol ou dans les branchages. Au printemps, il émet un chant clair et rythmé, facilement reconnaissable, pour défendre son territoire.

Le pinson construit un nid soigné en forme de coupe, souvent bien camouflé dans une fourche de branche, fait de mousse, d’écorce et de plumes.

Présent toute l’année en France, il peut former de grandes troupes en hiver, parfois mêlées à d’autres espèces. Résistant et adaptable, il reste un symbole vivant de la biodiversité de nos paysages ruraux et urbains.

Pinson du nord

Le Pinson du Nord est un petit passereau robuste, plus trapu que son cousin le Pinson des arbres.

Le mâle arbore un plumage aux tons chauds, mêlant brun, beige et orange, avec une tête plus claire. La femelle est plus discrète, aux teintes plus ternes.

On le trouve principalement dans les forêts boréales et montagneuses d’Europe du Nord et centrale, mais il descend parfois en plaine en hiver, formant alors de grands groupes bruyants.

Son alimentation se compose surtout de graines, bourgeons et petits fruits, mais il n’hésite pas à consommer des insectes au printemps pour nourrir ses jeunes.

Le pinson du Nord niche dans les conifères ou les arbustes, où il construit un nid solide en mousse, lichens et brindilles. Son chant est clair et répétitif, moins mélodieux que celui du pinson des arbres.

Cet oiseau robuste est un symbole des paysages nordiques et des forêts profondes, souvent aperçu lors de ses passages migratoires.

Pivert

Son plumage noir et blanc est rehaussé d’une tache rouge vif sur la tête : chez le mâle, elle se trouve à l’arrière, tandis que chez la femelle, elle est plus discrète. Sa silhouette robuste et sa longue langue lui permettent de creuser profondément dans les troncs.

On l’entend souvent avant de le voir, avec ses coups de bec puissants et réguliers sur les arbres, mais aussi ses cris perçants. Il fréquente principalement les forêts anciennes, riches en vieux arbres morts, indispensables à sa chasse aux insectes xylophages.

Le Pivert se nourrit principalement de fourmis, larves et coléoptères, qu’il extrait du bois avec son bec robuste et sa langue barbelée. En hiver, il peut compléter son régime avec des baies ou du nectar.

Il creuse ses cavités dans les arbres pour y nicher, jouant un rôle crucial dans l’écosystème forestier, car ses anciennes loges servent d’abri à de nombreux autres animaux.

Troglodyte mignon

Minuscule mais plein d’énergie, le Troglodyte mignon est l’un des plus petits oiseaux d’Europe, mais aussi l’un des plus sonores. Son plumage brun chaud, finement strié, et sa courte queue souvent dressée à la verticale le rendent facilement reconnaissable.

On le trouve dans les jardins, haies, sous-bois et vieux murs, où il se faufile à ras du sol ou parmi les branchages à la recherche d’insectes, araignées et petites larves. Agile et discret, il explore méthodiquement les recoins sombres à la manière d’une petite souris.

Son chant puissant et trillé, surprenant pour sa taille, résonne surtout au printemps, porté par le mâle qui défend son territoire. Il construit plusieurs nids en mousse, que la femelle inspecte avant d’en choisir un pour y pondre.

Présent toute l’année, le Troglodyte mignon est un petit joyau de nos paysages, preuve qu’il n’est pas besoin d’être grand pour être remarquable.

Nous sommes à la recherche de passionnés compétents, spécialisés dans ce domaine, afin de compléter cette liste non exhaustive, enrichir et affiner les informations actuellement disponibles.

Ces espèces seront bientôt ajoutées à la liste ci-dessus, avec une présentation détaillée pour chacune.

  • Babuzard pêcheur

  • Busard des roseaux

  • Buse

  • Hérons

  • Hérons pourpré

  • Hirondelles

  • Mésanges bleue

  • Mésanges charbonnière

  • Mésanges nonnettes

  • Milans

  • Mouette

  • Nette rousse

  • Orites a longue queue

  • Pic mar

  • Pic noir

  • Pipit des arbres

  • Pivert

  • Pouillot véloce

  • Rouge gorge

  • Rousserolle

  • Sittelle torchepot

  • Tarin des aulnes

  • Verdier d'europe