Agriculture

Le fondement de nos sociétés

L’agriculture est l’une des plus anciennes activités humaines.

Elle est née il y a environ 10 000 ans, au moment du Néolithique, lorsque les premières sociétés humaines ont commencé à cultiver des plantes et à domestiquer des animaux, abandonnant peu à peu la chasse et la cueillette. Cette révolution a transformé durablement les modes de vie, permettant la sédentarisation, la croissance démographique, et plus tard l’émergence des civilisations.

Aujourd’hui, l’agriculture reste indispensable à notre survie, puisqu’elle fournit l’essentiel de notre alimentation. Elle joue aussi un rôle économique et social fondamental, en occupant une place centrale dans de nombreux territoires et cultures à travers le monde.

Les terres agricoles cultivées dans la région

La surface des zones agricoles labourées du Steinhart représentent en tout 2.100 hectares (21km) soit 19,6% du territoire.

Certaines pratiques agricoles traditionnelles ou extensives (comme les prairies pâturées, les haies, les cultures diversifiées) peuvent favoriser la biodiversité locale, offrir des habitats à de nombreuses espèces et maintenir des écosystèmes équilibrés.
En revanche, l’agriculture intensive moderne (monocultures, usage massif de pesticides, labour profond, drainage, déforestation) est l’un des principaux facteurs de déclin de la biodiversité dans le monde. Elle contribue à la disparition d’espèces, à la pollution des sols et de l’eau, et à la fragmentation des habitats naturels.

Face à ces enjeux, de nouvelles approches émergent : agriculture biologique, agroécologie, permaculture, agriculture régénératrice… Elles visent à concilier production agricole et respect des équilibres naturels, pour nourrir l’humanité sans épuiser la planète.

Mais il serait injuste de faire peser toute la responsabilité sur les seuls agriculteurs.

En réalité, ils ne sont souvent que les courroies de transmission d’un système économique, politique et social façonné par les attentes de notre civilisation. Ce que nous retrouvons dans nos champs est souvent le reflet direct de ce que nous exigeons dans nos assiettes. À force de chercher des produits toujours moins chers, disponibles toute l’année, uniformes et standardisés, nous avons collectivement encouragé un modèle agricole intensif, productiviste, souvent destructeur pour la biodiversité.

Les pratiques agricoles ne tombent pas du ciel : elles répondent à une demande. Celle des marchés, mais surtout celle des consommateurs que nous sommes, jour après jour, à travers nos choix d’achat. En achetant des tomates en hiver, du poulet à prix cassé ou des fraises venues de l’autre bout du monde, nous envoyons un signal clair : celui de privilégier le prix et la commodité, au détriment de la nature, de la santé des sols, et parfois de la dignité de ceux qui travaillent la terre.

Il est donc temps d’assumer notre part de responsabilité. Nous avons l’agriculture que nous méritons, celle que nous finançons, consciemment ou non, à travers nos habitudes de consommation. Si nous voulons voir émerger une agriculture respectueuse de la biodiversité, des cycles naturels et des êtres humains, alors nous devons la soutenir : en achetant différemment, en nous informant, en valorisant ceux qui nourrissent le monde autrement.

Les agriculteurs ne sont pas les coupables. Ils sont souvent les premiers à souffrir du système qu’ils servent, et les premiers à vouloir en sortir. Mais ils ne pourront pas changer seuls.

Sans un changement profond de notre regard, de notre exigence et de nos priorités en tant que consommateurs, toute transition agricole restera un vœu pieux.

Les fermes du Steinhart en vente directe

Retrouvez ici les 4 fermes, la chèvrerie et l’escargotière du Steinhart qui proposent leurs produits en vente directe.
Fruits du savoir-faire local, ces exploitations vous ouvrent leurs portes pour vous faire découvrir des produits authentiques, de saison et issus du territoire : fromages, œufs, légumes, escargots, viande, miel, et bien plus encore.

L’importance de l’Agriculture Biologique

L’agriculture biologique est un mode de production qui respecte les équilibres naturels. Elle exclut l’usage de produits chimiques de synthèse, comme les pesticides ou les engrais industriels, et privilégie des pratiques durables qui préservent l’environnement, la santé et le bien-être animal.

Sur le plan environnemental, l’agriculture biologique joue un rôle essentiel. Elle contribue à la préservation de la biodiversité, en maintenant des milieux favorables aux pollinisateurs, aux oiseaux et à la faune du sol. En évitant les substances polluantes, elle protège les sols, l’eau et les écosystèmes. Elle favorise également la fertilité naturelle des terres grâce à des techniques comme la rotation des cultures, le compostage ou le paillage.

L’agriculture biologique est également importante pour la santé. Les aliments qui en sont issus contiennent moins de résidus de pesticides et sont généralement transformés sans additifs artificiels. Leur production est encadrée par des règles strictes, garantissant une qualité et une traçabilité contrôlées.

D’un point de vue social et économique, l’agriculture biologique soutient des exploitations souvent plus diversifiées et à taille humaine. Elle valorise le savoir-faire agricole, renforce les liens entre producteurs et consommateurs, et encourage des circuits de distribution plus courts et plus équitables.

Enfin, l’agriculture biologique représente un choix de société. Face aux enjeux du changement climatique, de la dégradation des sols et de la perte de biodiversité, elle propose un modèle agricole plus respectueux, capable de répondre aux besoins présents sans compromettre les ressources des générations futures.

Découvrez également l’association "Unis pour la Terre" reconnue pour son engagement en faveur de la préservation de la nature locale. Elle agit notamment à travers des actions d’éducation à l’environnement, la promotion des circuits courts et la coordination de jardins partagés, favorisant ainsi un mode de vie plus durable et solidaire.