Comment lire et prononcer le Platt

Voici quelques clés pour aborder la lecture du Platt

Les voyelles

Comment distinguer et rendre la durée et le timbre des voyelles à l'écrit ?

1. Nous employons les signes graphiques suivants pour rendre les sonorités des voyelles dans le parler francique

a, à, à, e, é, è, a, i, i, o, ò, ö, u, ù, ü

a correspond au son [a] en français dans rat, mal, car
à correspond à un son intermédiaire entre [a] et [o]
ä correspond au son [è] en français dans bête, chèvre, mais, elle
e est atone, il ne correspond pas au e muet français mais au e sourd dans âpreté, tonnelier, chancelier
é correspond au son [é] en français dans pré, chez, les
è correspond au son [è] en français dans bête, chèvre, mais, elle
i correspond au son [i] en français dans riz, ici, bille
Ì correspond à un son intermédiaire entre [i] et [é]
o correspond au son [o] en français dans pot, faux, seau
ò correspond au son [o] en français dans mort, poste, folle
ö correspond au son [eu] en français dans feutre, peu, feu
u correspond au son [ou] en français : chou, ours, lourd
ù correspond à un son intermédiaire entre [u] et [o]
ü correspond au son [u] en français : hutte, mur, bulle
æ est un è ou ä très ouvert en usage en Alsace Bossue et dans certaines localités du Pays de Bitche.

2. Pour indiquer qu'une voyelle est longue, nous la doublons.

Le doublement de la voyelle est inutile si elle est suivie d'un -e, d'un -h, ou de -eh qui signalent également qu'elle est longue :
groos, Kääs, Huut, schaad, Oowe, weesch, Mies, mähe, siehn
(groß*, Käse, Hut, schade, Ofen, weich, Mäuse, mähen, sehen)
(grand, fromage, chapeau, dommage, fourneau, doux, souris, faucher, voir)

Remarques : * Le signe B est spécifique à la graphie de l'allemand. Selon les cas, il correspond à s ou ss en dialecte.

Les diphtongues étant considérées comme voyelles longues, nous ne doublons pas la consonne qui suit :
heis, Geis
(heiß, Geiß)
(chaud, chèvre)

3. Pour indiquer qu'une voyelle est brève, nous doublons la consonne qui suit.

Le doublement est inutile si la voyelle est suivie d'un groupe de consonnes :
wiss, Hoss, Hutt, Schadde, owwe, wésche, krätze, bréckle
(weiß, Hose, Haut, Schatten, oben, waschen, kratzen, bröckeln)
(blanc, pantalon, peau, ombre, haut, laver, gratter, émietter)

4. Cependant, pour les mots grammaticaux monosyllabiques invariables et leurs composés, le doublement de la voyelle longue n'est pas indispensable, ni le doublement de la consonne qui suit une voyelle brève.

Nous écrivons :
dò, wù, dìr, dèr, èr, ès, mét, vòm, in, ùm, òn, was, éb, dòmét, wùhèr...
(da, wo, dir, der, er, es, mit, vom, in, um, an, was, ob, damit, woher...)
(là, où, à toi, le, lui, elle, avec, de, en, autour, à, quoi, si, afin, d'où...)

mais :
unn, uss, druss, uff, druff, nitt, wall, ball
(und, aus, draussen, auf, darauf, nicht, weil, bald)
(et, de, hors de, sur, dessus, ne ... pas, parce que, bientôt)

Remarque : Il convient de distinguer das (article ou pronom) et dass (conjonction).

5. Pour indiquer le timbre ouvert d'une voyelle, nous l'écrivons avec un accent grave : i, ô, ù, è*, à**

Kinner, hm, hònn, Moond, uff, Duuch, rènne, wèesche
(Kinder, ihm, haben, Mond, auf, Tuch, rennen, weichen)
(enfants, à lui, avoir, lune, sur, torchon, courir, tremper)

Remarques :
et ä se prononcent à l'identique :
Bääm, Bèèn, Herre, hädde
(Bäume, Beine, Herren, hätten)
(arbres, jambes, messieurs, auraient)

Nous écrivons è en nous calquant sur le e du mot allemand correspondant :
Peerd, fèhle, erwe, Bersch
(Pferd, fehlen, erben, Berg)
(cheval, manquer, hériter, montagne)

Nous écrivons ä en nous calquant sur le a ou le ä du mot allemand correspondant :
Ämmétz, Schääf, Kääs, Hänn
(Ameise, Schafe, Käse, Hände)
(fourmi, moutons, fromage, mains)

* ouvert est relativement peu usité dans la variante dialectale du secteur, mais il est courant dans les parlers du Pays de Bitche et en Alsace Bossue. (æ est un è ou à très ouvert en usage en Alsace Bossue et dans certaines localités du Pays de Bitche.)

6. Pour indiquer le timbre fermé de é (identique au é français dans pré, école, mérité), nous l'écrivons avec un accent aigu :

Bétt, rédde, féscht, zéhle, quééle, Kérz
(Bett, reden, fest, zählen, quälen, Kerze)
(lit, parler, fort, compter, torturer, bougie)

7. Quand nous écrivons e sans accent, il s'agit du e atone (différent du e muet en français dans amie, rose, carrefour, il est proche du e sourd dans sifflement, âpreté, parlerai) :

gelacht, mer, se, verklobbe, ze, bezahlt
(gelacht, mir, sie, verklopfen, zu, bezahlt)
(ri, à moi, ils, frapper, trop, payé)

Remarque : Afin de distinguer sans ambiguité la prononciation du e atone des prononciations é ou è, ces dernières sont systématiquement indiquées par l'accent grave ou aigu. Ceci également en raison de la différence de prononciation du e entre certains mots allemands et les mots dialectaux correspondants ( é all. <-> è dial. ; è all. <-> é dial.) :

Bétt, bésser, érscht, drèhe, Èèrd, Mèhl
(Bett, besser, erst, drehen, Erde, Mehl)
(lit, mieux, d'abord, tourner, terre, farine)

8. Pour indiquer le timbre fermé de a, i, o, nous écrivons ces voyelles sans accent :

minn, Fier, fahre, Sach, groos, Krott
(mein, Feuer, fahren, Sache, groß, Kröte)
(mon, feu, rouler, affaire, grand, crapaud)

Remarque : u correspond au ou français, ü se prononce comme le u en français :
Krutt, Huss, Muur ; plüsche, Schüpp
(Kraut, Haus, Mauer ; plüschen, Rock)
(chou, maison, mur; en velours, jupe)

9. Les diphtongues suivantes sont en usage dans notre Platt :

ai, ei, èi, äi, au, òu, ui, ùi

10. Nous écrivons ai et äi en nous calquant sur les diphtongues ai ou äu des mots allemands correspondants :

maie, Räiwer
(maien, Räuber)
(bavarder, bandit)

11. Nous écrivons ei et èi en nous calquant sur la diphtongue ei des mots allemands correspondants :

heis, Geis, drẻi, Zeidung
(heiß, Geiß, drei, Zeitung)
(chaud, chèvre, trois, journal)

12. Nous écrivons au et ou en nous calquant sur la diphtongue au des mots allemands correspondants :

Schlauch, sause, schlou, Sou
(Schlauch, sausen, schlau, Sau)
(tuyau, filer, malin, porc)

13. Nous écrivons ui et ùi en nous calquant sur la diphtongue ui des mots allemands correspondants :

fui, ruisch
(pfui, ruhig)
(beuh, calme)

Remarques : Nous écrivons èè ou è en nous calquant sur les diphtongues ei et eu des mots allemands correspondants :
brèèt, èèner, heelisch, rèesche, elèèn, kleen, ens, kenner, Frèed, hèit
(breit, einer, heilig, reichen, allein, klein, eins, keiner, Freude, heute)
(large, un, saint, tendre, seul, petit, un, aucun, joie, aujourd'hui)

Nous écrivons ää en nous calquant sur la diphtongue äu des mots allemands correspondants :
Baăm, sääme, trääme
(Bäume, säumen, träumen)
(arbres, ourler, rêver)

2. Les consonnes

1. Nous employons les signes graphiques suivants pour écrire les consonnes en usage dans le parler francique :
b, p, d, t, g, k, c, q, m, n, f,v, w, s, s, z, j, x, h, r, l

b, p, d, t, k, q, m, n, f, w, x, r, I se correspondent en Platt et en français
g correspond au son [g] en français dans gare, bague, gui
c correspond au son [c] en français dans café, écho, bric-à-brac
v correspond au son [f] en français dans fond, fille, pouf
s correspond au son [s] en français dans souris, cassé, mousse
s correspond au son [s] en français dans pose, usé, vision
z correspond au son [ts] en français dans tsé-tsé, tsigane, tsunami
j correspond au son [ill-] ou [y] en français dans caillé, yole, yucca
h correspond au son [h] en allemand dans Hütte, halt, Herbert

Remarque : h qui suit une voyelle simple indique que celle-ci est longue. Dans ce cas, il n'est pas prononcé :
fihle, Schduhl, Johr
(fühlen, Stuhl, Jahr)
(toucher, chaise, année)

2. D'une manière générale, nous écrivons p, t, k devant une consonne, mais b, d, g devant une voyelle.

2.1 Nous écrivons -pp-, -tt-, -ck- devant une ou plusieurs consonnes, mais -bb-, -dd-, -gg- entre 2 voyelles :
Knépple → Knébbel; schittle → geschiddelt; verschdéckle → verschdéggelt; roppt →robbe; wottsch → wodde ; hucksch → hugge
(Knödel, Knödel; schütteln, geschüttelt; verstecken, versteckt; rupft, rupfen ; wolltest, wollten ; sitzt, sitzen)
(quenelles, quenelle; secouer, secoué; cacher, caché; arrache, arracher; voudrais, voudrions, es assis, être assis)

2.2 En fin de mot, nous écrivons -pp, -tt, -ck après une voyelle brève, mais -bb-, -dd-, -gg- entre 2 voyelles :
klopp ! → klobbe; Kétt → Kédde ; back → bagge
(klopfe ! klopfen; Kette, Ketten ; back, backen)
(frappe! frapper; chaîne, chaînes; cuis, cuire)
ou
-p, -t, -k après une voyelle longue, mais -b-, -d-, -g- entre 2 voyelles :
Huup → Huube; Broot→ Broode; Théék→ Théége
(Hupe, Hupen ; Brot, Brote ; Theke, Theken)
(klaxon, klaxons; pain, pains; comptoir, comptoirs)

Remarques : Nous conservons cependant -bb, -dd ou -b, -d, en finale lorsque le mot allemand correspondant comporte -b- ou -d- en position intermédiaire ou finale :
Schubb, Redd; Schdaab, Schruub, Laad, Dood, se werrd
(Stube, Rede ; Staub, Schraube, Lade, Tod, sie wird)
(chambre, discours; poussière, vis, boîte, mort, elle devient)

Lorsque b suit une voyelle en finale d'un substantif au singulier ou d'un adjectif, il se mute en w dès lors qu'il est en position intervocalique dans une forme déclinée :
Buub, Buuwe; Schieb, Schiewe; Schruub, Schruuwe; Faarb, Faarwe ; Kirb, Kirwe ; lieb, liewes ; grobb, growwer
(Bube, Buben; Scheibe, Scheiben; Schraube, Schrauben; Farbe, Farben; Kirmes, Kirmessen ; lieb, liebes ; grob, grober)
(garçon, garçons; vitre, vitres; vis, vis; couleur, couleurs; fête, fêtes, gentil, gentille ; grossier, plus grossier)

Lorsque w suit une voyelle dans l'infinitif d'un verbe, il se mute en b dans les formes conjuguées dès lors qu'il est suivi d'une consonne ou placé en finale :
leewe, leeot; glaawe, glaabsch; hewwe, hebot; schriewe, schriebsch ; loowe, loob; riewe, rieb
(leben, lebt; glauben, glaubst; heben, hebt; schreiben, schreibst ; loben, lobe; reiben, reibe)
(vivre, vit; croire, crois; tenir, tient; écrire, écris ; louer, loue; frotter, frotte)

2.3 En fin ou en milieu de mot, nous écrivons -pl-, -tl-, -kl- devant une voyelle, mais -bel, -del, -gel en finale :
Wéschple → Wéschbel ; Bèitle → Bèidel ; eèklisch → Eègel,
(Wespen, Wespe; Beutel, Beutel ; eklig, Ekel)
(guêpes, guêpe; bourse, bourses; dégoûtant, dégoût)

2.4 Nous écrivons schd- devant une voyelle, scht- devant une consonne, et -scht en fin de mot :
Schdadt, Kaschde, schdigge; schtrigge, Schtroos, Bäschtler; Kischt, Brüscht, Wéschp
(Stadt, Kasten, sticken; stricken, Straße, Bastler, Kiste, Brust, Wespe)
(ville, boîte, broder; tricoter, rue, bricoleur, caisse, poitrine, guêpe)

2.5 Nous écrivons schb- devant une voyelle, schp- devant une consonne, et -schp en fin de mot :
Weschbe, Schbiel, Kaschber ; Schprooch, Schplidder, schprattle ; Rischp
(Wespen, Spiel, Kaspar ; Sprache, Splitter, ausstreuen ; Rispe)
(guêpes, jeu, Gaspard; langue, éclat, épandre; panicule)

2.6 Nous écrivons -nk- devant une ou plusieurs consonnes et en finale, mais -ngg- entre 2 voyelles :
sinkt→ singge; bedonkt→ bedòngge; getinkt tùngge; dènksch→ dèngge; Bònk →Bongge
(sinkt, sinken; bedankt, bedanken; getunkt, tunken; denkst, denken; Bank, Banken)
(tombé, tomber; remercié, remercier; trempé, tremper; penses, penser; banque, banques)

Remarque : Cette graphie permet d'éviter les confusions de sens et de prononciation : singe et singge (singen, sinken; chanter, tomber); dringe et dringge (dringen, trinken; forcer, boire) ; lungere et Bunggere (lungern, Bunker; paresser, bunkers); longe et Bongge (lange, Banken; longs, banques), dèngelt et dèngge (dengelt, denken; martèle, penser), Dschungel et dunggel (Dschungel, dunkel; jungle, sombre)

3. Nous écrivons cks, ou x, pour le son [ks] (lorsqu'il s'écrit chs ou x en allemand) :
Bicks, wickse, Flacks, Ocks, Bücks
(Büchse, wichsen, Flachs, Ochs, Hose)
(boîte de conserve, cirer, lin, bœuf, pantalon)
boxe, Haxe, Hèx, extra, nix
(boxen, Haxe, Hexe, extra, nichts)
(boxer, jarret, sorcière, extra, rien)

Remarque : ck suit toujours une voyelle brève :
Bück, Schdock, schtrack, déck, Mick
(Bock, Stock, strack, oft, Fliege)
(bouc, bâton, raide, souvent, mouche)

k et kk s'emploient plus rarement, et en particulier pour des mots d'emprunt :
Dialekt, Politik, Mokka
(dialecte, politique, mocca)

4. Nous écrivons z à l'initiale, ainsi qu'en finale ou en intermédiaire apres un r :
Zopp, zieje, Zugger, zawwle; Schirz(er), schwaarz(e), kurz(i), Herzte)
(Zopf, ziehen, Zucker, zappeln; Schürze(n), schwarz(e), kurz(e), Herz(chen))
(tresse, tirer, sucre, gigoter; tablier, noir, court, petit cœur)

Après une voyelle, nous écrivons tz en position finale ou intermédiaire, et dans certains cas ts, en position intermédiaire :
Schatz, Kritz; Métzjer, Kätzle, butze, kotze; Räätsel
(Schatz, Kreuz; Metzger, Kätzchen, putzen, sich erbrechen; Rätsel)
(trésor, croix; boucher, chaton, nettoyer, vomir ; devinette)

5. Après une voyelle, nous écrivons -Is et -ns (qui correspondent à -Iz et -nz en allemand) :
Béls, Hols, schmilse, Sals; dònse, Mins, Kròns, Grènse
(Pelz, Holz, schmelzen, Salz; tanzen, Münze, Kranz, Grenzen)
(fourrure, bois, fondre, sel; danser, monnaie, couronne, frontieres)

6. Dans le parler sarregueminois, ils écrivent dans tous les cas sch, car la chuintante ch (ich-Laut allemand) y est inexistante. On n'y emploie que le son équivalent au ch français dans chat, cherche, chaussure :
isch, disch, sisch, rischdisch, escht, läscherlisch
(ich, dich, sich, richtig, echt, lächerlich)
(je, toi, se, juste, vrai, ridicule)

Cependant, dans le Steinhart, le Pays de Bitche et en Alsace Bossue, le ch du ich-Laut est très présent.

7. Nous écrivons v ou f pour le son [f] en nous calquant sur l'allemand :
vier, fiehre, Vadder, Fèdder, voll, fille, Vieh, fiehle, Voggel, for
(vier, führen, Vater, Feder, voll, füllen, Vieh, fühlen, Vogel, für)
(quatre, conduire, père, plume, plein, remplir, animal, toucher, oiseau, pour)

Remarque : ph peut s'employer pour certains noms propres : Philomèn, Phillipp, Sophie (Philomène, Philippe, Sophie)

8. Nous écrivons r ou ch pour le son [r] en faisant la même distinction qu'en allemand :

ch (ach-Laut) se prononce plus au fond de la gorge que r :
Bùùche, Buure; Loch, verloorene; mache, fahre
(Buchen, Bauern; Loch, verlorene; machen, fahren)
(hêtres, paysans; trou, perdus; faire, rouler)

9. Nous écrivons r même dans les cas où celui-ci est « vocalisé » en finale et devant une consonne (sa prononciation est intermédiaire entre le a et le e sourd) :
Buur, mir, Saar, Ohr, Kèrl, Saargeminn, Wurm, Pèèrd
(Bauer, wir, Saar, Ohr, Kerl, Saargemünd, Wurm, Pferd)
(paysan, nous, Sarre, oreille, gars, Sarreguemines, ver, cheval)

Remarques : r vocalisé retrouve sa prononciation vibrante dans les formes conjuguées ou grammaticales dès lors qu'il est suivi d'une voyelle :
Buur → buurisch; Ohr → Ohre; Léhrer → Léhrerinn; grééser → grééseri ; isch duur → se duure; èr koort → mir koore ; er verliert→ ihr verliere
(Bauer, bäuerlich; Ohr, Ohren, Lehrer, Lehrerin; größer, größere ; ich bedauere, sie bedauern ; er kostet (versucht), wir kosten ; er verliert, ihr verliert)
(agriculteur, agricole; oreille, oreilles ; maître, maîtresse; plus grand, plus grande; je plains, ils plaignent; il goûte, nous goûtons ; il perd, vous perdez)

Dans certains cas, ch (ach-Laut) peut également être vocalisé :
Nochber, Duuch, hooch
(Nachbar, Tuch, hoch)
(voisin, torchon, haut)

10. Nous écrivons j en début de mot ou en position intermédiaire pour le son proche du y ou du ill- français :
jò, jééder, Johr, jùng,
(ja, jeder, Jahr, jung)
(oui, chacun, année, jeune)

Hissje, Mätzier, ejowwe, ejìn
(Häuschen, Mätzchen, hier oben, hier drin)
(maisonnette, chichis, en haut, à l'intérieur)

En position intermédiaire, j peut correspondre aussi au g du mot allemand de référence :
bieje, weije, Sorje, Métzjer, ärjere
(biegen, wegen, Sorgen, Metzger, ärgern)
(courber, à cause de, soucis, boucher, fâcher)

Afin de distinguer le j sonore de certains mots empruntés au français, nous pouvons écrire jh :
bojhur, injhéniör
(guten Tag, Ingenieur)
(bonjour, ingénieur)

Remarque : La prononciation dialectale étant plus généralement -sch-, nous écrivons aussi bòschur, inschéniör

Remerciements à Marianne HAAS-HECKEL et son équipe pour le partage de ces informations.

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